Les rouges à lèvres sont-ils
dangereux pour la santé ?

Êtes-vous lipstick addict ? Vous n’êtes pas la seule. 6 femmes sur 10 se maquillent régulièrement les lèvres (sondage IPSOS) alors qu’en moyenne, chaque femme possède 7 tubes de rouges à lèvres (étude vente-privee.com). En effet, quoi de mieux qu’un beau rouge à lèvres carmin mat qui signe un look à lui tout seul. Oui mais…

Depuis un moment, on évoque de plus en plus leur composition et là, ce n’est pas toujours joli joli. Appliqués sur les lèvres, une muqueuse qui absorbe la matière, la bouche n’est pas très loin. De là à les considérer comme des produits alimentaires, il n’y a qu’un pas.

Une étude américaine a estimé qu’une utilisatrice de rouge à lèvres en avalait entre 24 et 87 mg chaque jour (quand un tube de lipstick pèse entre 3 et 5 g). Soit 1 kg ingéré pour une vie à se maquiller. De quoi avoir envie de regarder de plus près leur composition.

Huiles, cire, pigments. La recette de base est simple et identique pour toutes les marques. Mais des chercheurs de l’université de Berkeley en Californie ont cherché plus loin et y ont trouvé des résidus de métaux lourds toxiques : plomb, mercure, aluminium, cadmium, chrome et même arsenic. Aïe !

Ces toxiques, contenus dans les pigments des rouges à lèvres, ont dans la plupart des cas, été détectés à des quantités infimes qui ne seraient pas nocives pour la santé. Mais Katharine Hammond, responsable de l’étude, s’inquiète des taux beaucoup plus élevés de chrome, responsable de tumeurs au foie, de lésions aux reins et de troubles du système nerveux, et de plomb, dangereux pour le cerveau et la fertilité.

L’étude « Campaign for safe cosmetics » initiée par une association américaine de défense des consommateurs, a découvert du plomb dans 61% des 33 marques les plus vendues aux USA, démontrantque les rouges à lèvres les plus chers étaient aussi, souvent ,ceux qui en contenaient le plus. Une tendance confirmée par le reportage “Beauté low cost” diffusé dans Envoyé Spécial, France 2, en mai 2015.

L’étude américaine pointait en particulier le rouge à lèvres “Color Sensational” de Maybelline, le plus contaminé du test dans sa teinte Pink Petal (les taux varient en fonction des teintes), qui contenait 275 fois plus de plomb que la marque la moins contaminée du test, le baume Wet n Wild de Mega Mixers. Deuxième lipstick le plus contaminé, L’Oréal Colour Riche, teinte Volcanic, suivi de Nars Semi-Matte, teinte Red Lizard. Dans le top 10 des rouges à lèvres les plus toxiques, 5 étaient alors fabriqués par Maybelline et L’Oréal, deux marques propriétaires du groupe L’Oréal.

Alors on renonce à notre fidèle lipstick ? Ouf : des alternatives clean et bios existent, sans compromis sur la tenue, le confort et les couleurs. On vous explique tout et on vous donne notre sélection des lipsticks qui nous veulent du bien.

Se limiter aux cosmétiques naturels et/ou bio ne garantit pas une absence totale de métaux lourds, la plupart étant intégrés naturellement dans les matières brutes utilisées (comme le mica, les oxydes de fer, l’améthyste, le quartz, l’ambre). Mais on limite au moins les colorants, les conservateurs et parfums de synthèse, la paraffine et le silicone.

Car les métaux lourds ne sont pas les seuls composants potentiellement toxiques incriminés. « 60 Millions de consommateurs » testait en mars 2013 18 rouges à lèvres, démontrant qu’ils contiennent également des colorants libérant de la tartrazine irritante, de l’aniline potentiellement cancérigène, de la paraffine nocive pour le foie ou le système lymphatique, des conservateurs controversés comme le propylparabène, des parfums allergisants dont l’hydroxycitronellal et des filtres anti-UV stimulant les hormones.

Bref, less is more. Plus de végétal moins de synthèse : c’est déjà ça. Traquons donc les labels cosméto qui garantissent des produits naturels sans produits chimiques.

La charte de l’association européenne BDIH ne labellise que les produits cosmétiques confectionnés avec des matières premières naturelles, issues du règne végétal ou minéral. Sont interdits les produits de la pétrochimie, les colorants ou parfums de synthèse, l’irradiation, les OGM, les tests sur les animaux. Seuls 690 des 20’000 composants existants sont tolérés.

Ecocert, organisme français collaborant avec la charte Cosmebio (Label éco et Label bio), inclut les produits composés à 95% de végétaux certifiés bio, interdisant parfums et colorants de synthèse, silicones et glycols.

Enfin, la fédération Nature et Progrès, regroupement de producteurs agricoles, de fabricants cosmétiques et de consommateurs, est le seul label à exiger 100% de composants bio.

Un rouge à lèvres bio gorgé d’huiles et d’extraits végétaux qui contient des actifs anti-âge naturels. Sans colorants, parfums, conservateurs de synthèse, huiles de paraffine ni autres ingrédients pétrochimiques. Certifié BDIH et Natrue.

Un fini mat confortable dans une formule aux beurres floraux bio de mauve, de rose et de tilleul. Sans colorants ni parfums artificiels, conservateurs, produits chimiques, silicone, sels d’aluminiums ou microplastique. Certifié Natrue et IMO Control (institut pour l’écologie du marché).

Un rouge à lèvre soin, chouchou des make-up artists, 100% naturel et sans allergène. Dans sa formule bio, huiles d’olive, de jojoba, de ricin et d’abricot pour régénérer, lisser, raffermir et protéger ; du beurre de karité pour hydrater et du thé rouge antioxydant. Certifié Cosmebio.