Teinte, tenue, produits et bons gestes
Colorer ses cheveux à la maison sans souci
Dans la vie d’une femme, il y a des angoisses incontrôlables. Qu’une météorite frappe la terre, que Brad Pitt se remarie, que Donald Trump soit réélu et… rater sa colo. Le blond qui vire au vert ? Le roux trop roux ? Le noir qui file dès les premiers shampoings ? Respirez un grand coup : ça n’arrivera pas…
… D’abord parce que vous lirez consciencieusement ce dossier qui recense les meilleures astuces de pros. Ensuite parce que les colorations maison se sont beaucoup améliorées. Pour Brad Pitt, on ne sait pas. Mais pour la colo, on y va les yeux fermés. Enfilez vos gants, c’est parti !
ÉTAPE 1 :
CHOISIR LA BONNE COULEUR
Vous vous rêvez en blonde lumineuse ou en brune chatoyante. Mais QUELLE blonde ou brune ? Il y a blond et blond. Doré, cendré, clair, foncé… Et ça peut tout changer. Une femme aux couleurs « chaudes » ne rayonnera pas de la même façon en optant pour des teintes froides. Et inversement. Vous voilà en plein doute, l’angoisse monte… Allez, allez, on se ressaisit ! C’est très simple. D’abord, notre dossier sur le « relooking couleurs » vous informera sur votre profil : printemps, été, automne ou hiver.
Ensuite, on suit les conseils des pros en coloration de cheveux de Schwarzkopf qui nous indiquent précisément les « do » et les « don’t » en fonction de sa « saison ».
PRINTEMPS
ÉTÉ
AUTOMNE
HIVER
Astuce de Pro
Gare au roux ! Il fait ressortir les rougeurs des visages. À réserver aux teints très pâles, unis, sans imperfections ni couperose.
ÉTAPE 2 :
CHOISIR L’INTENSITÉ
Pour un résultat naturel, on privilégie une nuance de deux tons plus clairs ou plus foncés. Pas plus. En pratique ? On applique une mèche de cheveux sur l’échantillon présenté sur le paquet (ou le nuancier de mèches généralement disponible en magasin) pour définir sa nuance de base. Mieux ? On focalise sur les racines, les cheveux les moins soumis aux variations (soleil, colorations antérieures, etc.).
Ensuite, on cherche les tons qui s’en rapprochent (ils sont généralement numérotés), 1 à 2 niveaux plus foncés ou plus clairs. Sinon ? Un résultat artificiel, notamment trahi par la couleur des sourcils qui jurera, trop claire ou trop foncée. Et des repousses de racines flagrantes.
Astuce de Pro
Black and White ! Les teintes très sombres accentuent la pâleur du teint.
On hésite ? Selon David Merveille, spécialiste de la coloration chez Schwarzkopf cité par Marie-Claire : « mieux vaut toujours choisir la plus claire, car il est encore temps de foncer à la prochaine coloration, l’inverse ne sera pas possible. »
ÉTAPE 3 :
CHOISIR LA DURÉE DE LA COLORATION
Permanente ou temporaire (« semi-permanente ») ? Les craintives choisiront, pour un premier essai, la deuxième option qui s’estompera naturellement après quelques shampoings. C’est aussi la bonne alternative pour une coloration « fun » (rose pastel par exemple). Celles qui désirent un résultat optimal et durable – en particulier parce qu’elles veulent colorer des cheveux très clairs, blonds platine ou blancs – choisiront la colo permanente. Une décoloration, qui retire les pigments des cheveux, est toujours permanente.
Astuce de Pro
Henné alerte ! Vous avez utilisé du henné – ou une formule végétale en contenant – dans les 4 mois précédant la coloration ? Attendez encore quelques semaines, le résultat ne sera pas conforme à vos attentes. C’est vrai aussi si votre chevelure contient des résidus d’une coloration précédente. Patience, mère de toutes les vertus…
ÉTAPE 4 :
LE TEST D’ALLERGIE
J-1, on ne zappe pas le test d’allergie. À moins que l’idée d’avoir le cuir chevelu plein de plaques rouges irritantes ne vous effraie guère… En pratique ? On teste un tout petit peu de produit colorant au creux du poignet par exemple et on attend 24 heures. Pas de réaction ? Go. Rougeurs, démangeaisons ou autres réactions anormales ? On oublie.
On se méfie en particulier de l’ammoniaque, nécessaire à l’activation de la réaction chimique de la majorité des produits de coloration, mais facilement allergène. Ouf, il existe nombre de colos efficaces sans ammoniaque.
Si la réaction est inquiétante, on file chez son médecin.
ÉTAPE 5 :
L’APPLICATION
Chaque coloration ayant ses propres procédures d’utilisation (cheveux secs ou humides, mélanges de produits, temps de pose, etc.), on lit très attentivement la notice et on S’Y TIENT. Les ratés proviennent presque toujours d’une application non conforme du produit.
On fait attention, en particulier au temps de pose indiqué. Trop court, de vilains reflets (orange, jaunes) peuvent apparaître. Trop long, le produit peut abîmer les cheveux.
Conseil de copine
Chaque marque affiche, sur l’emballage, le numéro de sa hotline. On n’hésite pas à appeler si le processus devient inquiétant… ou plus simplement si on a une question.
Le kit essentiel
Astuce de Pro
Avant la colo, on ne se lave pas les cheveux pendant les 48 heures qui la précédent. La tenue et le maintien de la couleur seront optimisés.
On s’équipe des gants contenus dans l’emballage et on enfile un vieux t-shirt qui ne craindra pas les tâches définitives.
On démêle les cheveux, qu’ils soient secs ou humides, on applique de la vaseline sur la peau à proximité des cheveux pour éviter qu’elle ne prenne la couleur ; haut du front à la racine de cheveux, oreilles, nuque…
On mélange le produit (si nécessaire), on l’applique méticuleusement, mèche par mèche en prenant soin de couvrir tous les cheveux. Au fur et à mesure que les mèches sont colorées, on les retient avec une pince sur le haut de la tête et on continue. On vérifie de dos si le produit a été appliqué de façon parfaitement uniforme.
De plus en plus de marques proposent de réaliser un balayage, plus naturel car moins uniforme. Cela consiste à ne (dé)colorer que quelques mèches tout en préservant sa couleur de base en fond. Ces produits contiennent généralement des outils adaptés – bonnet, crochet, pinceau ou brosse – pour faciliter l’application.
ÉTAPE 6 :
L’ENTRETIEN
Après coloration, on privilégie les shampoings et soins spécialement formulés pour protéger et prolonger la couleur. Certains incluent des formules légèrement pigmentées qui injecteront un coup de « refresh » à votre blond ou votre brun. Une fois par semaine, on pense à appliquer un masque nutritif costaud. En particulier sur les cheveux décolorés, particulièrement fragilisés.
Astuce de Pro
Oh my Blond ! Votre blond vire au vert après quelques lavages ? La faute au cuivre contenu dans l’eau. La solution ? Dissoudre un cachet d’aspirine – ou 2 cuillères à soupe de jus de citron – dans un verre d’eau. L’appliquer sur la chevelure en dernière eau de rinçage.
LOVE IS IN THE HAIR
Secs, bouclés, fins, gras : à chaque problème capillaire, sa solution. Notre gros dossier
CONSEILS DE NOTRE STYLISTE : LES TEINTES DU MOMENT
LE ROUX FLAMBOYANT
Mijaurées s’abstenir, le roux incendiaire a été de tous les défilés, de Chanel à Gucci en passant par Vuitton ou Marc Jacobs. Le charisme est sidérant, sous sa féminité exacerbée.
LES MÈCHES POP
Vus chez Gucci (en jaune) ou Dior (en rose), les effets de balayage radicaux continuent à secouer notre chevelure. En pratique ? Quelques mèches ci et là aux couleurs franches ou pastels, en préservant en majorité sa teinte naturelle. Évidemment, ça sort mieux sur des cheveux clairs…
LE « ROOT SHADOW »
Un blond freestyle qui laisse volontairement les racines apparentes. Grève de coiffeur ? On fait taire les trolls en laissant deux fines mèches entièrement décolorées autour du visage. Bonus ? Du volume pas illusion d’optique.