10 tips easy
pour être à la mode.

Maîtres-mots ? Subtilité et « sortie de sa zone de confort ». Oui, il va falloir faire preuve d’un peu de courage pour oser aller fouiner du côté des imprimés criards que vous fuyez pour vous jeter sur du beige-bleu-noir parce que ça va avec tout, pour tout. Pour tester dans le secret de votre chambre des associations de vêtements auxquelles vous n’auriez pas pensé. Ou ce rouge à lèvres rouge piquant superbe sur les autres mais « pas pour moi ».

Subtilité car aucune fille qui a « de l’allure » n’est une fashionista-sandwich qui superpose toutes les it-pièces signées de la saison. Il y a vous, votre look, ce qui dessine la toile de fond de votre tenue. Auxquels vont s’ajouter des petits »bonbons » mode qui vont apporter du piquant, de l’inattendu. Du style.

Surtout donc, ne compilez pas toutes ces astuces de la tête aux pieds (c’est d’ailleurs l’astuce n°10 « Less is more ») mais picorez selon votre feeling et n’en gardez que quelques-unes. Un vêtement, une audace make-up, un accessoire bien senti suffisent à tout changer.

Enfin, pas de formule toute faite ici. Pas de règle assommante et irrévocable (rien n’est plus tendance que de les contourner). Plutôt des tips. Des p’tits trucs faciles et qui marchent. Vite et bien.

On y va ?

Prenez n’importe quel basique. Tiens, un slim et des baskets blanches. Puis mettez une chemise aux imprimés puissants. Tadam ! Magique. Chemise, oui, mais aussi manteau, robe, pantalon, jupe ou combinaison, tout peut se décliner en imprimés trendy.

Dans l’air du temps ? Le rétro, le géométrique, le tropical jungle, le japonisant…

La bonne inspiration ? Tous les défilés Alessandro Michele pour Gucci, le dieu du mix and match rétro. Pour pupilles entraînées, ça va très fort, très loin. Des exercices pointus de style pour booster notre créativité.

Je fais comment ?

Pour commencer, on se contente de choisir une pièce imprimée forte et on y va à la cool avec les autres pièces. Ce qui donne par exemple une chemise imprimée flashy, un slim, des baskets et un manteau noir.

Une fois à l’aise, on passe au niveau suivant en mixant les imprimés entre eux. Les règles ?

• Mélanger la même famille d’imprimés : larges et fines rayures ou petits et grands carreaux.
• Les motifs fleuris et les rayures sont les plus faciles à « mix-and-matcher » avec d’autres imprimés. Jupe à fleurs et manteau rayé ? Superbe !
• Mixer de gros imprimés (des fleurs) sur une pièce ; de petits (des pois) sur l’autre.
• Ne pas mélanger plus de 3 imprimés différents.
• Ne pas mélanger plus de 3 couleurs différentes. Niveau débutant : du noir et blanc, c’est impeccable et garanti no fashion faux pas.
• Travailler dans une harmonie de couleurs en choisissant une touche dominante. Par exemple une dominante orange que l’on retrouvera sur chacune des pièces de la tenue, par petites touches.
• Encore plus d’audace ? Le motif animal revient chaque saison. Et mixés entre eux (léopard et zèbre par exemple), dans des teintes qui contrastent, c’est un look affûté assuré.

Pour en savoir plus : Le Journal au féminin présent, Quelles sont nos astuces pour mixer les imprimés

Pas besoin de changer de dressing à chaque saison. La bonne pièce qui se fondra dans plusieurs de nos looks, c’est suffisant. À vous d’ouvrir l’oeil et de repérer la it-pièce qui vous conviendra et s’harmonisera à plusieurs pièces de votre penderie (minimum deux hauts si c’est un bas – et vice-versa -, deux paires de chaussures).

Voici sans doute la clé du style, ce qu’on appelle « une signature ». Saisir une tendance et l’incorporer, par touche, dans son look, son « moi ». L’actualiser. Le personnaliser.

Je fais comment ?

Lorgnez les Spécial Mode des magazines spécialisés qui lancent la saison pour détecter les tendances de fond. Analysez celles que vous aimez (pourquoi) et celles que vous n’aimez pas (pourquoi). Identifiez-en 3 que vous essaierez en magasin avant d’opter pour LA pièce qui fera votre saison… et sans doute plus. Il est rare qu’une tendance ne dure réellement que quelques mois.

Attention : selon la sacro-sainte règle de la slow fashion, chaque nouvelle pièce qui entre dans le dressing impose d’en recycler une autre.

Ces stylistes sont sont les reines de la bonne combinaison. Leur signature a fait d’elles des stars. Un bon shoot d’inspiration.

Carlyne Cerf de Dudzeele (1), ou CCD (à l’anglaise). Elle est passée dans toutes les rédaction mode qui comptent, Marie Claire, Elle, Vogue US. Elle est la pionnière du mariage street-couture.

Carine Roitfeld (2). Mannequin puis styliste à Elle, Tom Ford en fait sa consultante avant que Vogue Paris ne lui offre sa rédaction en chef. Un tremplin pour son style signature « porno chic ».

Karla Welch (3). Elle compte parmi les stylistes les plus prisées de Hollywood, recherchée pour sa coolitude et son audace.

Sur les lèvres ou sur les ongles, un rouge coquelicot flashy amène illico ce rab de style qu’on recherche. Pour beaucoup de filles, ce fut même un premier pas dans la mode, une étape intimidante mais franchie, qui en a initié d’autres.

« Un matin, seule dans ma salle de bains, j’ai appliqué ce lipstick rouge mat incendiaire offert dans une parfumerie, carrément dubitative, démaquillant à portée de main, raconte Lara. Aussitôt, tout a changé. C’était moi en plus stylée, en moins transparente. Depuis, je m’autorise des tenues plus fun, moins passe-partout. Et ce rouge shocking est devenu ma signature. »

Je fais comment ?

Comme Lara, j’essaie. Un dimanche matin par exemple, sans obligation qui suit, pour effectivement prendre le temps de se l’approprier, pourquoi pas tester une ou deux tenues, tester une nouvelle coiffure. Et peut-être tout retirer. Ben non, ça ne plaît pas à tout le monde.

La bonne inspiration ? Marilyn Monroe. What else ?

Avec lui, pas besoin de surenchère stylistique, il signe le look. En rajouter serait même un faux-pas. On l’appelle « statement », une « déclaration ». Il « dit » quelque-chose, de nous, de notre façon de penser, de nos goûts…

Je fais comment ?

L’accessoire signature, c’est un collier plastron XL, un gros bracelet, un sac banane, une boucle d’oreilles solo qui coule sur l’épaule, des escarpins pop-pop-issimes, une capeline en feutre, un headband années folles, un sac à main qui en jette… Quelque-chose qui se voit, qui nous démarque, qui (nous) sort du lot.

Avec ça ? Je choisis une tenue qui tempère l’excentricité de mon accessoire-star. Des vêtements « toile vierge » qui s’effacent. Petite robe ou combinaison noires sans fioriture, robe ou chemise blanche et jean, c’est impeccable.

Comment ça ? Être à la mode grâce à une bête ceinture ? Cet accessoire souvent négligé est pourtant magique. Il ne se contente pas d’affiner une taille ou de cintrer une veste ample. Une ceinture peut carrément signer un look. Il faudra alors un peu plus de fantaisie pour oser la créativité d’une grosse boucle, une couleur flashy, une matière façon python… Avec elle, tout est possible. Son rôle étant de décaler et de couper la tenue, on ose des associations moins courantes.

Je fais comment ?

C’est simple. On cintre TOUT : robe, combinaison, trench, chemise XL. Et plus si affinités.

• Level 1 : on la choisit très large, type obi. Noire pour commencer.
• Level 2 : on ose les couleurs. Et on superpose deux fines ceintures, trois, quatre…
• Level 3 : on clashe les couleurs. Veste rouge et ceinture bleu pastel ? Énorme.

Bah oui. C’est un peu le conseil de base qu’on ne pouvais pas oublier ici. Prenez n’importe quelle robe trop « toute-simple » et sautez dans des baskets pour immédiatement adopter une allure plus stylée. Allure, car c’est la démarche et l’attitude qui changent. Plus assurées. Plus cool.

Je fais comment ?

J’évolue par paliers. Le premier, qui met tout le monde d’accord, c’est la basket blanche. Le deuxième, c’est une basket moins proprette, plus râpeuse, avec plus de vécu. Pour terminer en basket dad shoes, oui oui, celles-là mêmes que portaient nos papas, multicolores, à grosse et large semelle.

C’est simple. Rien n’est plus trendy qu’une fripe mini-prix. Pile-poil dans la tendance slow, c’est du rétro authentique.

Je fais comment ?

• Ce doit être une VRAIE pièce vintage et pas une inspiration 70’s de H&M
• On doit VOIR qu’elle est vintage (le bonnet en laine tout simple, le pull en maille noir, c’est pas du jeu). On y va à fond sur les imprimés, les coupes les couleurs.
• C’est une pièce forte. Elle se remarque et c’est un vêtement central du look (manteau, robe, chemisier).

Ne reste plus qu’à savourer ce moment délicieux où l’on vous demandera « d’où vient ta robe canon ? » et que vous répondrez « Oh, ça ? Une petite friperie au coin de ma rue. » La fashion attitude ultimate.

En respectant cette recommandation, on assure la base : une silhouette équilibrée.

Je fais comment ?

En pratique, ça donne une chemise d’homme sur un slim ou un pantalon large taille haute sur un body. Le tout-moulant, c’est too much. Le tout-ample, ça peut faire sac.

Autant, peut-être même plus, qu’une tenue, coiffure et maquillage peuvent signer un look.

« Après une cata colo, j’ai dû couper sous les mâchoires, raconte Nadja. Dépitée, j’ai suivi les propositions du coiffeur en mode pilote automatique. Résultat : un carré court avec baby frange à la Uma Thurman dans Pulp Fiction hyper arty. Revenir à mon long filasse ? Jamais. »

Je fais comment ?

Comme Nadja, il faut parfois un accident de parcours pour sauter le pas, car la coiffure hype est de loin le parti pris le plus audacieux et (car ?) le plus risqué. Pas de ctrl+z.

Plus accessible, le maquillage qui en jette. En journée (on a déjà évoqué le rouge-à-lèvres pop) mais plus facilement en soirée.

On aime : les cat eyes futuristes qui se décalent de la frange des cils et s’architecturent ; les paupières aux aplats mats et colorés, rose, bleu, vert qui piquent ; les paillettes décontextualisées, comme sur le haut des pommettes.

• Pat McGrath (1), légende des catwalks, réputée pour créer des make-up d’avant-garde.
• Katie Janes Hughes (3) balance ses couleurs pop avec la bonne touche décalée pour les appliquer là où on ne les attend pas toujours.
• La frenchy Violette (2) est la reine du maquillage sophistiqué easy, teint nude et paillettes, dégradés de fards sur les yeux…
• C’est l’artiste coréenne qui buzze. Pony maîtrise teint glowy et look kawai, avec la juste dose d’originalité.
• Mario Dedivanovic, pro des effets de contouring et maquilleur pro de Kim Kardashian.

Soit : moins on en fait (ou moins on donne l’impression d’en faire), mieux c’est. Le secret que les femmes du monde entier envient à « la Parisienne » ? Son look non apprêté : cheveux wild comme au saut du lit, teint nude glowy. Et côté look, pas de superpositions des dernières tendances de la saison, pas de total look tape-à-l’œil. Less. Low.

Je fais comment ?

Je renonce TOUJOURS lorsque je me demande « si ce bijou, ça ferait pas un peu trop ? »

Je m’inspire des filles qui maîtrisent parfaitement le trend. Caroline de Maigret, Carine Roitfeld, Lou Doillon, …

Le manteau
En entre-saison, on le porte ouvert, négligemment jeté sur les épaules, bras libres.

La chemise bleue ou blanche
On choisit ce basique légèrement plus grand, comme piqué à notre mec. Et on glisse un pan, un seul, dans le pantalon ou la jupe.

Le blazer
On roulotte les manches sous ou sur le coude. Idem pour la chemise. La dégaine est plus relax.

Le slim
L’ourlet est replié une ou deux fois et laisse à nu l’os de la cheville.

Les escarpins
On les porte sur des chaussettes-soquettes, qui dédramatisent leur sensualité. Blanches tennis, résilles colorées, lurex…

La boucle d’oreille
Solo. Ou dépareillée : une puce à gauche, un pendant à droite.

Ouvrez vos horizons. Soyez curieuse. Audacieuse. Ne dites jamais jamais. Osez. Plantez-vous. Recommencez.

Voyez-vous comme cette toile vierge qui attend de s’exprimer. Voyez la mode comme la vitrine de vous-même sur le monde. Amusez-vous !

Ne vous habillez pas pour les autres. On ne peut jamais plaire à tout le monde.

Ne laissez jamais la mode vous imposer quoi que ce soit. Elle doit, au contraire vous servir, vous sublimer. Parfois vous rassurer. Mais toujours vous rendre forte.